PIAF

Article publié dans la Lettre n° 384
le 15 juin 2015

 
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PIAF. A l’occasion du centenaire de la naissance d’Édith Giovanna Gassion, dite la Môme Piaf, puis Edith Piaf, la BNF nous fait profiter des trésors qu’elle a reçus des familiers de la chanteuse, Danielle Bonel, sa dernière secrétaire, Marc Bonel, son accordéoniste ou encore Jacques Bourgeat, son confident, auxquels s’ajoutent une multitude de photos, programmes, lettres, affiches, disques et objets divers prêtés par diverses institutions. En tout, plus de 400 objets évoquent la carrière de cette icône de la chanson française à travers une scénographie exemplaire par sa clarté, son dispositif scénique et son parcours, de l’agence Je formule.
La première partie, « Une femme du peuple », évoque l’enfance de Piaf dans une modeste famille de saltimbanques par son père (acrobates, contorsionnistes, écuyer, etc.) tandis que sa mère était une chanteuse réaliste. Piaf commence à chanter à côté de son père dans les lieux où il se produit. A la fin des années 1920, elle retrouve Paris et chante dans les rues, surtout dans les quartiers populaires, qu’elle n’oubliera jamais et qui seront le sujet d’innombrables chansons. Sa popularité ne faiblira jamais, même après la guerre et son voisinage peu glorieux avec l’occupant. Cela grâce à une relation forte avec le public qu’elle rencontre aussi bien dans des salles prestigieuses en France et à l’étranger, que dans de modestes cinémas de province.
La deuxième partie, « Une voix », dans un immense décor rouge, couleur du spectacle, au milieu duquel est suspendue sa dernière « petite robe noire » nous fait découvrir ses chansons, leurs auteurs, leur interprétation dans le monde entier. On y voit que Piaf était une grande travailleuse, aussi bien pour écrire des chansons, pour elle et pour d’autres, que pour les interpréter. Dans un coin, le visiteur peut s’essayer à chanter Piaf en karaoké !
La troisième partie, « Hymne à l’amour », nous présente Piaf, interprète de chansons d’amour et collectionneuse d’amants. Leur liste est impressionnante et rassemble bon nombre de célébrités de la scène et de la chanson. Mais Piaf avait aussi des amis qui l’aidaient à rompre sa solitude comme ceux cités plus haut en qualité de donateurs de la BNF. Dans cette section, on voit aussi l’attachement permanent de Piaf à Sainte-Thérèse de Lisieux, qu’elle invoquait avant chaque représentation.
Enfin, dans la quatrième partie, « Piaf, phénomène et légende », c’est la vedette qui est présentée. Celle du disque et de la radio tout d’abord, deux médias dont elle a été l’une des premières à bénéficier. Celle du cinéma, elle tourna dans une dizaine de films avant que le cinéma s’empare d’elle pour en faire un personnage comme dans Edith et Marcel de Claude Lelouch ou La Môme de Olivier Dahan. Celle du livre, plus d’une centaine d’ouvrages lui ont été consacrés. Et même celle du théâtre, elle joua dans Le Bel Indifférent, écrit pour elle par Jean Cocteau en 1940, et dans La P’tite Lili de Marcel Achard.
Des vidéos présentent tout au long du parcours des extraits de ses récitals et de ses films tandis qu’un audioguide permet d’entendre des commentaires sur chaque partie de l’exposition, ainsi qu’une cinquantaine de ses chansons. Une grande réussite. BNF | François Mitterrand 13e. Jusqu’au 23 août 2015. Lien : www.bnf.fr.


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