Parcours en images et en vidéo de l'exposition

OSIRIS
Mystères engloutis d’Egypte

avec des visuels mis à la disposition de la presse,
et nos propres prises de vue


(parcours accompagnant l'article publié dans la Lettre n°387
du 26 octobre 2016)




1 - Le mythe et les mystères d'Osiris
Scénographie
 
Statue d'Isis. Période saïte, 26e Dynastie, règne d'Amasis (-570 / -526). Grauwacke. Provenance Saqqara. Musée égyptien du Caire.
 
Statue d'Osiris. Période saïte, 26e Dynastie, règne d'Amasis (-570 / -526). Grauwacke. Provenance Saqqara. Musée égyptien du Caire.
 
Reine vêtue en Isis. Epoque ptomémaïque (-305 / -30). Granit noir. Provenance Thônis-Héracléion. Musée national d'Alexandrie - IEASM.
 
Statue d'Osiris. Epoque ptomémaïque (-305 / -30). Bois de sycomore et trace d'or. Provenance Minia, Haute Egypte. Musée des antiquités de la Bibliotheca Alexandrina.
Carte du site de Thônis-Héracléion
 
Statue de Sérapis. 3e siècle avant notre ère. Bois de sycomore. Provenance Batn Herit (l'antique Theadelphe), Fayoum. Musée greco-romain d'Alexandrie.
 
Statue colossale du Dieu Hâpy. Epoque ptomémaïque (-305 / -30). Granit rose. Musée maritime d'Alexandrie- IEASM.
 
Stèle d'Horus. Fin Basse Epoque - début époque ptolémaïque, ca 380 - 280 av. notre ère. Grauwacke et calcaire. Provenance Tell El-Qalah, Mit-Rahina. Musée égyptien du Caire.
 
Tête de pharaon. 30e Dynastie (-380 / -343). Granit noir. Provenance Canope. Musée des antiquités de la Bibliotheca Alexandrina - IEASM.
2 - De Thônis-Héracleion à Canope
 
Stèle avec le Décret de Canope. Cette source textuelle décrit une navigation rituelle entre Thônis-Héracléion et Canope, se déroulant à la fin des Mystères d'Osiris - cérémonie couplée avec celle dédiée à la princesse Bérénice. Le texte est écrit en trois écritures.
 
Stèle de Thônis-Héracléion. 30e Dynastie, -380, 1ère année du règne de Nectanébo Ier. Granit noir. Provenance Thônis-Héracléion. Musée national d'Alexandrie - IEASM.
 
Dieu Bès. Terre cuite. Époque ptolémaique, probablement IIIe ou IIe siècle av. J.-C., Thônis-Héracléion, Baie d'Aboukir, Égypte (SCA 1586).
Le dieu Bès armé levant un poignard, avec image du dieu Apis sur la coiffure. Il tenait probablement un bouclier de la main gauche. Le rôle du dieu égyptien Bès est de veiller sur les humains dans leur vie
quotidienne. Il les protège contre les forces néfastes, les esprits malfaisants et les animaux dangeureux. Bès fait fuir les forces maléfiques par ses danses grotesques et ses grimaces affreuses. Il apporte également la joie, le divertissement et la bonne humeur. Il protège le sommeil, garantit des nuits calmes et un repos paisible en écartant les puissances hostiles. Ce dieu est le protecteur des femmes en couche sur lesquelles il veille pendant leur grossesse. Le bès de Thônis-Héracléion protégeait peut-être une chapelle ou un sanctuaire en rapport avec Osiris-Apis. Photo : Christoph Gerigk © Franck Goddio/Hilti Foundation.
 
Divinités osiriennes posées sur les fonds sous-marin de la baie d'Aboukir.
Statuettes en bronze découvertes sur le site de Thonis-Héracléion, Égypte, VIe - IIe s. av. J.-C. Toute une série de statuettes d'Osiris parsème le site d'Héracléion. Elles sont parfois associées à des barques votives en plomb qui jonchent les canaux et les bassins portuaires aux alentours du temple d'Amon. Véritables maquettes de
barques en papyrus, elles évoquent la navigation sacrée d'Osiris qui, depuis le sanctuaire d'Héracléion, se prolongeaient - comme l'indique le Décret de Canope - par le voyage du dieu vers l'ouest, jusqu'à son tombeau à Canope.
Photo : Christoph Gerigk © Franck Goddio/Hilti Foundation.
 
Statuettes d'Osiris. Provenance Thônis-Héracléion. Musée maritime d'Alexandrie - IEASM.
 
Vitrine avec tables d'offrandes, louches rituelles, etc.
 
Petits sarcophage d'oiseaux. Période saïte, 26e Dynastie (-664 / -525). Calcaire. Provenance Thônis-Héracléion. Musée maritime d'Alexandrie - IEASM.
Scénographie
 
Naos dédié à Amon.
 
Osiris-Canope. 2e siècle. Marbre. Provenance Temple de ras El-Soda. Musée gréco-romain d'Alexandrie.
Vitrine avec braséro, bols, gobelets, lampe à huile ...
 
Emile Chassinat et Dendera: « Objets employés pour la célébration du Mystère d'Osiris ».
 
Braséro. 6e - 2e siècle avant notre ère. Bronze. Provenance Thônis-Héracléion. Musée maritime d'Alexandrie - IEASM.
 
Cuve-jardin. Granit rose. Provenance Thônis-Héracléion.
 
Louche rituelle. Période ptolémaïque (-305 / -30). Bronze. Provenance Thônis-Héracléion. Musée maritime d'Alexandrie - IEASM.
 
Aiguière. 21e Dynastie (vers -900). Or. Provenance Tanis. Musée égyptien du Caire.
 
Lampe à huile et son manche. Epoque ptolémaïque (-305 / -30). Bronze. Provenance Thônis-Héracléion. Musée maritime d'Alexandrie - IEASM.
 
Osiris sur sa couche funèbre. Moyen Empire, 13e Dynastie, époque du roi Khendjer (-1747). Diorite noire. Provenance Abydos. Musée égyptien du Caire.
 
Simulacre végétal d'une momie d'Osiris, Musée égyptien du Caire (JE
36539 A,B et C).
Durant les mystères, deux statuettes d'Osiris étaient fabriquées : l'une d'Osiris dite végétante, constituée de limon et de grains mis à germer, illustrant ainsi le renouveau de la nature ; l'autre faite de limon, de résines et de pierres précieuses broyées, dite d'Osiris Sokaris. Les deux statuettes étaient emmaillotées selon tous les rituels requis, et déposées durant un an dans un tombeau provisoire avant d'être mises dans leur tombeau définitif à l'issue des mystères de l'année suivante.
 
Oeil d'Horus dit « oudjat », époque ptolémaique, Thônis-Héracléion,
baie d'Aboukir, Égypte (SCA 1123).
Cette amulette pendentif est l'image de l'oeil du dieu faucon Horus,
fils d'Osiris qui fut blessé par son oncle le dieu Seth et guéri grâce aux pouvoirs du dieu Ibis Thot. L'oudjat, ouoeoeil complet, est aussi le symbole de la pleine lune dont le disque s'est reconstitué progressivement en 14 jours, et celui de la restitution de l'intégrité du corps d'Osiris qui avait été morcelé en quatorze parties (comme les 14 jours de la lune montante). L'oeil d'Horus, symbole de la guérison des blessures et de l'intégrité corporelle,était une amulette extrêmement populaire et répandue.
Photo : Christoph Gerigk © Franck Goddio/Hilti Foundation.
 
Pectoral de la 22e dynastie, trouvé à Tanis dans la tombe du pharaon
Chechong II (env. 890 av J.-C.), Musée égyptien du Caire (JE 72171).
Ce bijou avait appartenu à Chechonq I (945-925 av. J.-C.), comme l'indique l'inscription gravée sur la plaque d'or sous la barque, du côté gauche. Le pendentif représente la barque solaire, voguant sur les eaux primordiales au-dessous d'un ciel étoilé. Le soleil de lapis-lazuli, protégé par les ailes déployées d'Isis et Nephtys, est gravé et montre la déesse de la vérité et de l'ordre cosmique (Maât) faisant adoration à Amon-Rê.
Photo : Christoph Gerigk © Franck Goddio/Hilti Foundation.
Scénographie
 
Tête de prêtre, époque ptolémaique, Port oriental d'Alexandrie, Égypte (SCA 1398).
Tête de prêtre en granite noir. Le crâne est probablement rasé, comme il convenait pour les prêtres, pour des raisons de pureté. Les pommettes sont marquées et les joues creusées. Il porte au front la marque de scarification des prêtres. Les yeux actuellement évidés devaient être incrustés. C'est le portrait extrêmement réaliste d'un homme mûr dont l'expression évoque la réflexion intérieure, le silence et le recueillement.
Photo : Christoph Gerigk © Franck Goddio/Hilti Foundation.
 
Etendard d'Anubis. 6e - 2e siècle avant notre ère. Bronze. Provenance Thônis-Héracléion. Musée maritime d'Alexandrie - IEASM.
 
Bol, boîte. Epoque ptolémaïque (-305 / -30). Bronze Provenance Thônis-Héracléion. Musée maritime d'Alexandrie - IEASM..
Photographie d'une barque au fond de la mer
 
Le réveil d'Osiris, Musée égyptien du Caire (CGC 38424).
La magnifique sculpture en gneiss (pierre similaire au granite) de couleur chaude date de la 26e Dynastie. Elle montre le redressement du dieu revenant à la vie. Son visage d'une intemporelle beauté exprime la sérénité et toute la certitude d'une jeunesse renouvellée. Il est coiffé d'une couronne dite« tchéni » (mot qui signifie « soulever », « exhausser »), coiffure souvent en rapport avec le soleil levant. Les matières qui la composent (or, electrum, bronze) évoquent les radiations de l'astre solaire : Osiris est devenu Rê.
Photo : Christoph Gerigk © Franck Goddio/Hilti Foundation.
Vitrine avec barques funéraires et lampes à huile
 
Statuette d'Osiris en bronze et barque votive en plomb posées sur les
fonds sous-marin de la baie d’Aboukir
. Thonis-Héracléion, Égypte, VIe - IIe s. av. J.-C.
Au centre, emmaillotés et immobiles, coiffés de la couronne blanche flanquée de plumes d'autruche, le sceptre et le fouet croisés sur sa poitrine, trois statuettes d'Osiris. «Souverain de l'Occident» - le royaume de l'au-delà -, Osiris était le dieu mort revenu à la vie grâce aux rites de la momification pratiqués par sa soeur-épouse Isis. C'est elle que l'on devine à droite, dans l'attitude de la mater lactans. Vêtue d'une longue robe, elle présentait à l'origine son sein gauche à l'enfant placé sur ses genoux, Horus, né de l'union posthume d'Isis et d'Osiris. Le dieu fils était généralement figuré assis, nu, portant la mèche de l'enfance et parfois coiffé, comme à gauche, de la couronne de Haute et Basse Égypte. Car il était Horus vengeur de son père et souverain légitime qui, aux dires d'Hérodote, «régna
le dernier sur l'Égypte», avant que ne lui succède les pharaons «humains». Ces statuettes sont autant de témoignages de l'importance du culte osirien au sein des sanctuaires égyptiens à partir du Ier millénaire av. J.-C. En 238 av. J.-C. le décret trilingue de Canope célébrait ainsi la fête pendant laquelle Osiris naviguait
sur le bateau mythique qui portait le soleil traversant la nuit, depuis un reposoir situé à Thonis-Héracléion, jusqu'au saint des saints de l'Osiréion - le « tombeau d'Osiris » - de Canope. Or, des dépôts rituels et des instruments de culte qui ont été mis au jour lors des fouilles archéologiques de l'IEASM dans l'ancien canal qui reliait les deux sites démontrent le caractère sacré de cette grande voie utilisée lors des cérémonies des Mystères d'Osiris. Au cours de ces célébrations des figurines du dieu étaient modelées dans la terre ensemencée d'orge gorgée d'eau de la crue nouvelle. Leur germination était le symbole de la renaissance d'Osiris. Il était l'être vert, couleur de la vie, du renouvellement et de la prospérité.
Photo : Christoph Gerigk © Franck Goddio/Hilti Foundation.
 
Barque processionnelle votive avec trône. Basse Epoque - Epoque ptolémaïque. 7e - 1er siècle av. notre ère. Plomb. Provenance Thônis-Héracléion. Musée maritime d'Alexandrie - IEASM..
 
Statue de reine. 3e siècle avant notre ère. Granit noir. Provenance Canope. Musée des Antiquités de la Bibliotheca alexandrina - IEASM.
 
Fragment du Naos des Décades, (Nectanébo Ier, 30e dynastie (380 à
362 av. J.-C.), Canope, baie d'Aboukir, Égypte (SCA 663).
Les plongeurs de l'Institut européen d'archéologie sous-marine (IEASM) ont découvert les parties manquantes du Naos des Décades, véritable puzzle archéologique, reconstitué sur une durée de deux siècles : le toit est au musée du Louvre depuis le XIXe siècle, le socle et la paroi postérieure ont été découverts en 1940 en baie d'Aboukir, et les parois latérales ont été trouvées par l'IEASM en 1999. Ce monument unique fait le lien entre l'observation de la position des étoiles et des constellations dans le ciel et leurs possibles influences bénéfiques ou maléfiques.
Photo : Christoph Gerigk © Franck Goddio/Hilti Foundation.
3 - Postérité du mythe d'Osiris
Scénographie
 
Apis, époque romaine (1er - 4e siècle), règne d'Hadrien (117/138). Basalte. Provenance Alexandrie. Musée gréco-romain d'Alexandrie.
 
Sphinx, 1er siècle avant notre ère. granit gris. Provenance Port oriental d'Alexandrie. Musée national d'Alexandrie.
 
Faucon protégeant un roi, 30e Dynastie (ca -350). Quartzite. Musée égyptien du Caire. Provenance inconnue.
 
La déesse Thouéris, Musée égyptien du Caire (CGC 39194). Cette statue en grauwacke, d'un poli remarquable, date de la 26e dynastie
(664-525 av. J.-C.). Elle figure la déesse sous forme d'un hippopotame debout,à pattes de lion ; ses mamelles pendantes et son ventre arrondi symbolisent la maternité et la fécondité. Elle était la déesse vivant dans le Nil, assimilée au limon noir fertilisant les terres. Une invocation aux déesses Thouéris (qui signifie « la
Grande ») et Réret (qui signifie « la Truie », autre nom d'Isis, la soeur-épouse d'Osiris) est gravée sur le socle. La constellation de Réret était représentée sous forme d'hippopotame tenant la jambe d'un taureau (notre grande ourse) appartenant à Seth. Le meurtrier d'Osiris était ainsi empêché de nuire à son frère. Sur le pilier dorsal, il est demandé à la déesse de protéger Nitocris, la fille du pharaon Psammétique Ier. Les deux pattes antérieures de la déesse sont d'ailleurs chacune posée sur un grand hiéroglyphe représenté en trois dimensions dont le sens est « protection ».
Photo : Christoph Gerigk © Franck Goddio/Hilti Foundation.
Vitrine avec objets divers en céramique.
 
Figurine érotique, époque ptolémaïque (-305 / -30). Céramique. Provenance Thônis-Heracleion. Musée national et musée maritime d'Alexandrie.
 
Statue d'Antinoüs, 2e siècle. Calcaire. Provenance Canope. Musée gréco-romain d'Alexandrie.
 
Statue en bronze d'un pharaon avec plongeur, Thônis-Héracléion, baie d'Aboukir, Égypte (voir image de gauche). Photo : Christoph Gerigk © Franck Goddio/Hilti Foundation.
 
Statue en bronze d'un pharaon, Thônis-Héracléion, baie d'Aboukir, Égypte, d'un très beau modelé, découverte dans la zone sud-ouest du temple d'Amon Géreb à Thônis-Héracléion. Le roi, dans l'attitude de la marche, tenait un bâton de la main droite. Il pourrait s'agir soit d'un roi de la 30e dynastie, soit d'après la gravure du cartouche sur la ceinture, corrodée et difficilement lisible, de Psammétique II (595-589 av. J.-C.) de la 26e dynastie. Photo : Christoph Gerigk © Franck Goddio/Hilti Foundation.
 
Sérapis avec calathos, époque romaine (1er - 4e siècle). Marbre. Provenance Alexandrie. Musée gréco-romain d'Alexandrie..
 
Stèle à la butte osirienne, 30e Dynastie (-380 / -343) - Epoque ptolémaïque (-305 / -30). Grès. Provenance Karnak. Musée égyptien du Caire.
Fin de l'exposition avec vue plongeante sur la salle 1