MUSEE DES ARTS DECORATIFS

Article publié dans la Lettre n° 266


MUSEE DES ARTS DECORATIFS, là où le beau rejoint l’utile. Institution unique au monde avec ses divers musées (Arts Décoratifs, Mode et Textile, Publicité, musée Nissim de Camondo), sa bibliothèque, son école d’enseignement supérieur d’architecture intérieure et de design et ses ateliers de pratique artistique, l’association des Arts Décoratifs vient de rouvrir, le 15 septembre dernier, le musée du même nom après dix ans de travaux. Le résultat est époustouflant. Tout d’abord l’entrée a été complètement remodelée, ouvrant aussi bien rue de Rivoli que sur le jardin des Tuileries. De ce vaste hall on pénètre dans la grande nef, complètement transformée puisque les architectes ont supprimé le plancher intermédiaire qui avait été ajouté au cours des âges et ouvert toutes les fenêtres, libérant ainsi un espace de 1000 m2 qui servira aux expositions temporaires. D’une manière générale, ce qui frappe dans ce bâtiment complètement remanié, c’est la lumière et les vues que l’on a aussi bien sur la grande nef, y compris depuis les étages, que sur la ville et le jardin des Tuileries depuis les fenêtres. Cette ouverture sur le monde extérieur est plus qu’un symbole.
La présentation des collections, 6 000 objets tous bichonnés, voire complètement restaurés, sur un total de 150 000, a été complètement repensée. Bien sûr on a toujours ces fameux « period room », au nombre de dix, où l’on a la reconstitution d’un intérieur d’une époque donnée, depuis une chambre de la fin du XVe siècle jusqu’à un bureau bibliothèque de 1925 en passant par l’appartement privé de Jeanne Lanvin, avec des objets évidemment d’époque. Ces espaces exceptionnels jalonnent le parcours chronologique qui va du moyen âge jusqu’à la période art déco et se prolonge, dans les cinq étages supérieurs du pavillon de Marsan, par chacune des décennies de la seconde moitié du XXe siècle, des années 40 jusqu’aux années 2000.
Il est superflu de dire que les objets exposés, surtout ceux d’avant la seconde guerre mondiale, sont souvent uniques et que les superlatifs ne suffisent pas. Malgré tout, le musée se veut aussi pédagogique. C’est sa vocation depuis la création en 1882 de l’Union centrale des arts décoratifs. C’est pourquoi le parcours chronologique se veut explicatif, comparatif et évolutif. Sont ainsi traités des thèmes tels que, au hasard, « arabesques et grotesques », « rocaille », « chinoiserie », « l’évolution du siège », « le beau idéal », « les fondements de l’art déco », etc. A coté de ce parcours chronologique nous avons un parcours thématique avec trois galeries. La première est la « galerie d’étude » qui a pour sujet en ce moment « A quoi ça sert ? » et traite les thèmes « s’asseoir » et « se nourrir » en nous montrant tous les types d’objets qui ont servi au cours des âges à remplir ces fonctions. La seconde est la « galerie des jouets » avec, toujours en ce moment, une « histoire des jouets » et la troisième la « galerie Jean Dubuffet » qui a fait don de 160 œuvres à ce musée. Les sujets de ces galeries thématiques et les objets exposés sont appelés à changer régulièrement pour bien montrer que ce musée se veut avant tout un instrument de recherche et de connaissances. Musée des Arts Décoratifs 1er.
Pour voir notre sélection de diapositives, cliquez ici. Lien : www.lesartsdecoratifs.fr.


Retour à l'index des expositions

Nota: pour revenir à « Spectacles Sélection » il suffit de fermer cette fenêtre ou de la mettre en réduction