FRIDA KAHLO. DIEGO RIVERA.
L’ART EN FUSION

Article publié dans la Lettre n°360 du 18 novembre 2013



 
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FRIDA KAHLO. DIEGO RIVERA. L’ART EN FUSION. Ce n’est pas très original de réunir ces deux artistes mexicains, indissociables dans la vie, à tel point qu’après avoir divorcé, ils se remarièrent un an après. En revanche qui y-a-t-il de semblable entre les tableaux intimistes de Frida (1907-1954) et les immenses murales de Diego (1886-1957) ? Avec la participation du Museo Dolores Olmedo qui possède l’une des principales collections de l’œuvre de Frida Kahlo, les commissaires ont voulu montrer les complémentarités artistiques de ce couple mythique ainsi que les peintures de chevalet, les dessins et les lithographies de Diego Rivera, moins connus en Europe.
L’exposition commence d’ailleurs par des toiles de Rivera peintes lors de son séjour en Europe et en particulier à Montmartre, entre 1907 et 1921. Il y pratique le cubisme mais découvre aussi en Italie les fresques de Giotto, qui nourriront ses murales. La salle suivante est consacrée au couple. On y voit, entre autres, des photographies des deux artistes, des dessins, comme Accident (1926) ou le célèbre tableau Mes grands-parents, mes parents et moi, tous deux de Frida, ou encore une photo d’elle peignant dans son lit Ma Famille, après son terrible accident provoqué par un trolley.
La section suivante est consacrée aux peintures des deux artistes. Côte à côte on voit des toiles de l’un et l’autre. Celles de Frida sont plus intimistes, plus personnelles, voire surréalistes, mais tous les deux mettent en avant les valeurs traditionnelles du Mexique, les croyances anciennes, la vie et la mort, les fruits et les fleurs de la terre de leur pays. Dans la même salle nous voyons des esquisses de Rivera pour ses fameuses peintures murales, ainsi que des reproductions de certains détails de celles-ci comme L’Arsenal, Frida Kahlo distribuant des armes (1928).
Au milieu de toutes ces toiles et reproduction de murales, une petite salle intitulée « Frida Kahlo, peindre la souffrance » nous montre à travers ses nombreux autoportraits, dont le célèbre, La Colonne brisée (1944) ou des peintures comme Hôpital Henry-Ford (1932), le calvaire de celle qui disait avoir eu « deux graves accidents dans sa vie : son accident de trolley … et Diego » et elle ajoutait « Diego était de loin le pire ». Celle-ci est devenue une icône moderne qui a donné lieu à la « Fridamania », comme on le voit par quelques exemples en sortant de l’exposition. Musée de l’Orangerie 1er. Jusqu’au 13 janvier 2014.
Lien : www.musee-orangerie.fr.


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