|  
               
            LES GOBELINS AU SIECLE DES 
              LUMIERES. 
              Un âge d’or de la manufacture royale
            
              
            Article 
              publié dans la Lettre n° 375 
              le 
              8 décembre 2014 
              
              Pour voir le parcours en images de l'exposition, cliquez ici. 
               
            LES GOBELINS AU 
              SIECLE DES LUMIERES. Un âge d’or de la manufacture royale. Les 
              Gobelins connaissent au XVIIIe siècle une prospérité et une créativité 
              inégalées, qui en font la première manufacture d’Europe. Sa production 
              est considérable avec une quarantaine de tentures nouvelles, toutes 
              composées de plusieurs pièces, soit quelque mille sept cents tapisseries, 
              tissées en un siècle. Ce succès est dû au regroupement par Colbert 
              en 1662, en un seul lieu, des différentes manufactures de Paris, 
              à leur direction par des gens de talents tels Pierre-François Cozette, 
              Jacques Neilson ou Michel-Henri Cozette, au progrès des teintures 
              et aux améliorations des métiers à tisser, comme celles apportées 
              par Vaucanson aux métiers de basse lisse (horizontaux). Les tapisseries 
              sont des œuvres à admirer et à offrir. Elles vont orner les grandes 
              demeures d’Europe, parfaitement intégrées au décor intérieur grâce 
              à l’intervention d’architectes inventifs, tel l’écossais Robert 
              Adam.  
              L’exposition nous présente une trentaine de ces tapisseries. Elles 
              ont été réalisées à partir de cartons des artistes les plus renommés 
              de leur époque, tels Charles Coypel, Alexandre-François Desportes, 
              Claude III Audran, Jean-Baptiste Oudry ou encore François Boucher 
              à qui le Roi confia la tâche de « sur-inspecteur » des Gobelins. 
              Les sujets sont variés. Cela va des Portières des dieux (1701) 
              et des Douze mois grotesques (1708), deux commandes de Jules 
              Hardouin-Mansart, jusqu’à la tenture de L’Action courageuse d’Eustache 
              de Saint-Pierre (1791) et celle de L’Histoire d’Henri IV 
              (1805-1806), en passant par L’Histoire de l’Ancien Testament, 
              L’Histoire du Nouveau Testament, les Métamorphoses, L’Iliade, les 
              Chasses de Louis XV, L’Histoire de Don Quichotte, L’Histoire de 
              Marc-Antoine, L’Histoire de Jason, etc. On le voit, les sujets 
              ne manquent pas et chaque tapisserie rivalise par la finesse de 
              ses détails, ses bordures somptueuses et complexes, l’harmonie de 
              ses couleurs.  
              A côté de ces dernières nous voyons une quarantaine de cartons dessinés 
              par les artistes déjà cités ainsi que par Maurice Jacques. La plupart 
              viennent d’être restaurés. Galerie des Gobelins 13e. Prolongation 
              jusqu’au 18 janvier 2015.   
              Lien : www.mobiliernational.fr. 
             
            Retour 
              à l'index des expositions 
            Page 
              d'accueil de « Spectacles Sélection » 
       |