GAUGUIN-TAHITI
L’atelier des tropiques

GAUGUIN-TAHITI - L’atelier des tropiques. Cette exposition passionnante, réunissant plus de 150 œuvres, organisée à l’occasion du centenaire de la mort de « l’initiateur incontestable du symbolisme » rend compte des recherches et du travail de Gauguin durant les douze dernières années de sa vie, passées presque tout le temps dans son « atelier des tropiques » à Tahiti puis aux Iles Marquises. Après un prologue présentant la vie de l’artiste, nous entrons dans une salle où sont exposées des photographies de Polynésie prises à son époque et des objets des îles du Pacifique tels que ceux qui l’ont inspiré. Viennent ensuite les toiles et les sculptures de son premier séjour à Tahiti (1891-1893) centrées sur deux types de sujets : ceux traitant d’un thème religieux, chrétien ou maori (Ia orana Maria) et ceux tirés de la vie quotidienne (Vahine no te vi).
De retour à Paris (1893-1895) il commence la rédaction de Noa Noa pour faire comprendre sa peinture tahitienne et travaille à sa grande sculpture en grès, Oviri. En 1897 il demandera à ce qu’elle soit déposée sur sa tombe (salles 5 et 6). L’exposition nous montre de nombreuses gravures de Gauguin, dont les étonnants « Dessins-empreintes », une technique de son invention, et les trois manuscrits majeurs que sont Noa Noa, le Cahier pour Aline et l’Ancien Culte Mahori.
De retour à Tahiti, en 1895, il peint des toiles montrant des Tahitiens réunis dans un dialogue muet où toute trace de temporalité est volontairement gommée (Nave nave mahana). Apprenant la mort de sa fille Aline, il veut mettre fin à ses jours, mais après avoir peint son testament artistique, l’immense toile intitulée « D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? » (1897), exposée avec les huit tableaux en rapport avec celui-ci. En 1901 il quitte Tahiti pour les Iles Marquises où il construit sa « Maison du Jouir » dont on voit les panneaux sculptés et où il meurt le 8 mai 1903. R.P. Grand Palais 8e. Jusqu’au 19 janvier 2004. Lien : www.rmn.fr.