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 L'ENVOLEE 
              LYRIQUE. Paris 1945-1956
 Article 
              publié dans la Lettre n° 258 
               
 L'ENVOLEE LYRIQUE. Paris 1945-1956. 
              Il s'agit là de la première exposition d'une telle ampleur - 62 
              artistes, 112 tableaux - consacrée à ce thème précis de l'abstraction 
              lyrique ou abstraction « chaude » par opposition à l'abstraction 
              « froide » ou géométrique, inventée en 1910 par Kandinsky. 
              Avec la fin de la guerre et le retour des artistes réfugiés à l'étranger 
              ou entrés dans la clandestinité, voire même emprisonnés, apparaît 
              un élan lyrique extraordinaire qui se démarque de tout ce qui avait 
              été fait jusqu'alors. Ce n'est pas une école mais une aventure, 
              celle de se lancer en toute liberté et en toute indépendance dans 
              des formes nouvelles d'expression. Certains revendiquent cependant 
              une paternité telle celle de Bissière ou de Wols mais ce n'est pas 
              général. Les amitiés telles celle de Schneider, Hartung et Soulages 
              sont emblématiques de ce mouvement mais chacun protège sa propre 
              personnalité, préservant autant son identité que sa culture. Tous 
              sont entrés dans les diverses subdivisions plastiques du lyrisme 
              naissant : informel, gestuel, paysagisme abstrait, tachisme, maniérisme 
              et autres «ismes » et tous privilégient le geste et 
              la lumière. Certains manient plus la matière, tandis que d'autres 
              préfèrent le papier à la toile. Plusieurs générations d'artistes 
              se mêlent dans ce mouvement depuis ceux nés avant 1900 comme Bissière, 
              Schneider, Fautrier ou Michaux et ceux nés après 1925. Leurs inventions 
              se répandront dans le monde entier jusqu'à l'émergence des artistes 
              new-yorkais vers 1965 et l'apparition de « seconds couteaux 
              », plus suiveurs que novateurs, mais le mouvement est toujours 
              actif aujourd'hui.
 L'exposition qui présente les toiles d'une manière chronologique, 
              année par année, s'arrête en 1956, année de parution d'un important 
              ouvrage de Michel Ragon sur le sujet, juste avant l'édition du Dictionnaire 
              de l'Art Abstrait de Michel Seuphor qui consacrait ainsi ce 
              mouvement. Une très belle exposition, très riche en œuvres intenses, 
              originales et passionnantes exprimant bien la vitalité et le dynamisme 
              de cette « explosion » lyrique. Musée du Luxembourg 
              6e (01.45.44.12.90) jusqu'au 6 août 2006. Pour 
              voir notre sélection de diapositives, cliquez ici. 
               Lien : www.museeduluxembourg.fr.
 
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