|
DAIDO MORIYAMA
|
 |
Pour voir le parcours en images de l'exposition, cliquez ici. Pour voir des extraits du diaporama Dog and Mesh Tights, cliquez ici. |
DAIDO MORIYAMA. Daido Tokyo. La Fondation Cartier avait fait découvrir en France, en 2003, l’œuvre noir et blanc de ce photographe japonais. Néanmoins celui-ci a toujours réalisé des photographies couleur, surtout depuis l’avènement du numérique, il y a deux décennies. Grâce à ce procédé, il convertit en noir et blanc les images prises en couleur mais en conserve certaines dans leur format original. Pour Daido Moriyama, « Le noir et blanc exprime mon monde intérieur, les émotions et les sensations que j’ai quotidiennement quand je marche sans but dans les rues de Tokyo ou d’autres villes. La couleur exprime ce que je rencontre, sans aucun filtre, et j’aime saisir cet instant pour ce qu’il représente pour moi ». La présente exposition nous montre quelques-unes de ces photographies couleur, avec une série de 86 photographies prises à Tokyo, où il vit, entre 2008 et 2015, avec des tirages de grandes dimensions (111,5 x 149 cm).
Daido Moriyama ne prépare pas et ne cadre pas ses photos. Il se promène dans les villes avec son appareil à la main qu’il déclenche spontanément, sans regarder dans son viseur, se servant de son corps et de ses humeurs pour capter la réalité qui l’entoure. Ces photographies témoignent de l’esthétique de l’instantané. Les sujets sont variés et inattendus : passante, livre ouvert posé sur une table, enchevêtrement de fils électriques sur un poteau, tuyaux, chaussures le long d’un trottoir, escaliers, insectes, vieilles affiches, portes, etc. L’énoncé est banal mais le sujet ne l’est pas du tout et l’on se demande comment il a pu trouver de telles scènes sans préparation !
En marge de cette exposition, Daido Moriyama présente un diaporama de 25 minutes, constitué de 291 photographies noir et blanc projetées sur quatre écrans, Dog and Mesh Tights. Les photographies ont été prises en 2014 et 2015 à Tokyo, Hong Kong, Taipei, Arles, Houston et Los Angeles. On y retrouve la même fascination pour des vues insolites, prises dans les rues de ces villes. Fondation Cartier pour l’art contemporain 14e. Jusqu’au 5 juin 2016. Lien : www.fondation.cartier.com.