Parcours en images de l'exposition

CINDY SHERMAN
Une rétrospective. De 1975 à 2020

avec des visuels mis à la disposition de la presse
et nos propres prises de vue

Parcours accompagnant l'article publié dans la Lettre n°511 du 11 novembre 2020




 
Cindy Sherman - Une rétrospective, 1975 - 2020

Née en 1954, vivant et travaillant à New York, Cindy Sherman a développé depuis la fin des années 1970 une œuvre photographique quasi intégralement consacrée au portrait, sans jamais recourir à d’autres modèles qu’elle-même, Paradoxalement, c'est en disparaissant - maquillée, sous sa perruque, affublée de postiches, vêtue de costumes, posant dans des décors - que Cindy Sherman est devenue une icône.

Depuis ses Untitled Film Stills de 1977, fausses photographies de films dans lesquelles elle joue des rôles inspirés du cinéma des années 1950 et 1960, Cindy Sherman a instauré un protocole encore inchangé aujourd'hui : devant son appareil, elle est à la fois actrice, costumière, modèle, technicienne, éclairagiste, truqueuse, accessoiriste, retoucheuse et... artiste. Elle seule fabrique son image et en décide. Parfois avec le souvenir d'un film, la mémoire d'un tableau, la fantaisie d'un vêtement, le goût des contes de fées ou tout simplement avec son imagination, elle déconstruit les archétypes tout en explorant les visages multiples de la féminité. Abolissant la frontière entre réalité et fiction, elle incarne des images aussi saisissantes que complexes.

Débutant avec les tous premiers travaux de l'artiste, cette exposition est une rétrospective riche de 170 clichés, pivots d’une carrière longue de près de cinquante ans. En grande partie chronologique, respectant le tempo des séries propre à son œuvre, cette présentation se déploie dans les Galeries 1 et 2 du rez-de-bassin et se conclut, au rez-de-chaussée, en Galerie 4. Pensée avec l’artiste dans une scénographie particulière, cette proposition fait une large part aux travaux réalisés ces dix dernières années. Certains, montrés ici pour la première fois, sont contemporains d’un nouvel environnement visuel, le nôtre, un monde d'images omniprésentes qui naviguent à la vitesse de la lumière et où émergent de nouvelles identités et de nouveaux modes de représentation.

 

Entrée de l'exposition.
 
Texte du panneau didactique.
Scénographie (premières sections)

1 - Untitled Film Stills (1977-1980)

Vue d'installation de l'exposition « Cindy Sherman : une rétrospective (1975-2020) ». Fondation Louis Vuitton, Paris.
© 2020 Cindy Sherman. © Fondation Louis Vuitton / Marc Domage.
1 - Untitled Film Stills (1977-1980)

Un film still - photographie de plateau en français - est une image produite pendant le tournage d'un film à des fins de promotion. Cette image fixe doit se passer du mouvement pour restituer les composantes d'un film : l’acteur, son personnage, l’intrigue... Dans les Untitled Film Stills, Cindy Sherman ne cite aucun film précis ; elle navigue au sein d'images qui évoquent une cinématographie rêvée. Dans des extérieurs déserts ou des décors sommaires, elle campe des héroïnes de films inexistants, tout en produisant un effet de reconnaissance immédiat. Le noir et blanc est la règle pour figer des visions intemporelles où se croisent le souvenir de rôles supposément joués par Anna Magnani, Jeanne Moreau, Kim Novak ou Brigitte Bardot. Ces photographies ont été prises par Cindy Sherman dans un dispositif toujours d’actualité : seule, elle est à la fois réalisatrice, actrice, costumière, technicienne, accessoiriste et artiste.

 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled Film Still #13, 1978. Épreuve gélatino argentique, 24 x 19.1 cm. Barbara & Richard S. Lane. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York © 2020 Cindy Sherman.
 
Cindy Sherman. Untitled Film Still #14, 1978. Épreuve gélatino argentique. Collection Samuel et Ronnie Heyman. Palm beach.
 
Cindy Sherman. Untitled Film Still #07, 1978. Épreuve gélatino argentique. Olbright Collection.
 
Cindy Sherman. Untitled Film Still #84, 1978. Épreuve gélatino argentique, 20.3 x 25.4 cm. Collection Fondation Louis Vuitton, Paris. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
 
Cindy Sherman. Untitled Film Still #11, 1978. Épreuve gélatino argentique. Collection Mitchell et Nina Davidson.
 
Cindy Sherman. Untitled Film Still #27, 1979. Épreuve gélatino argentique. Fondation Louis Vuitton.
 
Cindy Sherman. Untitled Film Still #35, 1979. Épreuve gélatino argentique. Collection Pamela et Arthur Sanders.


2 - Rear screen projections (1980)

Scénographie
2 - rear screen projections (1980)

La rear projection, « transparence » en français, est un effet spécial employé dans le cinéma à partir des années 1930 pour se substituer à un décor : les acteurs jouent devant un écran sur lequel une scène, souvent en mouvement, est projetée par l’arrière. Hitchcock affectionnait ce dispositif. Dans la suite immédiate des Untitled Film Stills, Sherman s’inspire de ce procédé pour poursuivre son dialogue avec le cinéma.
Paradoxalement, l’exhibition délibérée du trucage - avec une simple diapositive - produit un effet cinématographique décuplé.
 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #74, 1980. Épreuve couleur chromogène, 40.6 x 61 cm. Barbara & Richard S. Lane. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
 
Cindy Sherman. Untitled #66, 1980. Épreuve chromogène. Collection of the Vancouver Art Gallery, Vancouver.
 
Cindy Sherman. Untitled #75, 1980. Épreuve chromogène. Fondation Louis Vuitton.


3 - Flappers (2016-2018)

Vue d'installation de l'exposition « Cindy Sherman : une rétrospective (1975-2020) ». Fondation Louis Vuitton, Paris.
© 2020 Cindy Sherman. © Fondation Louis Vuitton / Marc Domage.
3 - flappers (2016-2018)

Cindy Sherman qualifie de flappers les personnages qu’elle incarne dans cette série. Le terme, équivalent anglais de « garçonnes » situe ces héroïnes dans l’entre-deux-guerres. A Nous les imaginons en jeunes premières de l'âge d’or d’Hollywood. Une parenthèse enchantée, car dix ans plus tard elles ont maille à partir avec le krach de 1929 et l’avènement du cinéma pariant ; clap de fin et mise au placard de plusieurs d’entre elles. Ces grandes dames posent devant des décors qui sentent la réussite et la décadence, elles accessoirisent leur indépendance par du lame et une cigarette, mais sont parfois forcées de rejouer les mêmes comédies familiales en dépit de leur âge. Quarante ans après les Untitled Film Stills, l’artiste/actrice semble revenir dans le monde du cinéma en livrant des portraits où ni le maquillage ni les retouches numériques n’effacent les marques du temps.

 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #584, 2017-2018. Impression par sublimation thermique sur métal, 101.9 x 158.8 cm. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
 
indy Sherman. Untitled #573, 2016. Impression par sublimation thermique sur métal. Collection Laure et Barry Townley.
 

Cindy Sherman. Untitled #579, 2016. Impression par sublimation thermique sur métal. Metro Pictures.

Scénographie
 
Cindy Sherman. Untitled #577, 2016. Impression par sublimation thermique sur métal. Glenstone Museum, Potomac, Maryland.
 
Cindy Sherman. Untitled #585, 2018. Impression par sublimation thermique sur métal. Collection privée, Paris.
 
Cindy Sherman. Untitled #582, 2016. Impression par sublimation thermique sur métal, 137.2 x 178.4 cm. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
 

Cindy Sherman. Untitled #571, 2016. Impression par sublimation thermique sur métal. Collection Aishti Fondation, Beyrouth.



4 - Premières œuvres (1975-1977)


Scénographie
4 – premières œuvres (1975-1977)

Les œuvres de jeunesse de Cindy Sherman constituent la matrice de son travail, tant par la diversité de leurs techniques (films, photos, collage) que par leurs thèmes : identité, déguisement, fiction, mode. Dans un album de photographies d’enfance, A Cindy Book, elle inscrit sur toutes les images la représentant : « That's me ! », c'est à dire « C'est moi ! ». Affirmation narcissique qui se prolonge par une quête identitaire dans les 23 photos de 1975 (Untitled #479) qui la font passer de jeune femme sérieuse à star aux lèvres rouges. La même année, elle se livre à un jeu sur sa physionomie, ses grimaces la transforment en cinq personnages (Untitled A, B, C, D, E).
Après le visage, c’est son corps qui apparaît dans Air Shutter Release Fashions ou Cindy
Sherman se photographie ficelée dans un câble de déclenchement à distance qui lui dessine des vêtements. Le film Doll/Clothes, la montre telle une poupée dévêtue qui peut changer d‘habits et d’allure. Elle aborde enfin l’image de mode en se glissant dans les couvertures de magazines (Cover Girls).
 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #499-510, 1977-2011. Une des 12 épreuves gélatino-argentiques. Fondation Louis Vuitton.
 
Cindy Sherman. A Cindy Book. Album de photographies d'enfance dans lequel elle inscrit sur toutes les photos la représentant « That's me !», c'est à dire, « C'est moi ! »
 
Diaporama (défilement manuel)
Cindy Sherman. Untitled #479, 1975. 25 épreuves gélatino-argentiques coloriées à la main.
Prêt de Dorothy and Peter Waldt.
Cindy Sherman. Untitled A, B, C, D, E, 1975. 5 épreuves gélatino-argentiques.
Collection privée.
Cindy Sherman. Air Shutter Release Fashions, 1975. 17 photographies noir et blanc.
Collection de l’artiste.
Scénographie
 
Cindy Sherman. Cover Girl (Mademoiselle), 1975-2011. Première des 3 épreuves gélatino-argentiques. Courtesy de l’artiste. Metro Pictures.
 
Cindy Sherman. Cover Girl (Mademoiselle), 1975-2011. Deuxième des 3 épreuves gélatino-argentiques. Courtesy de l’artiste. Metro Pictures.
 
Cindy Sherman. Cover Girl (Mademoiselle), 1975-2011. Troisième des 3 épreuves gélatino-argentiques. Courtesy de l’artiste. Metro Pictures.
 
Cindy Sherman. Cover Girl (Redbook), 1975-2011. Une des 3 épreuves gélatino-argentiques. Courtesy de l’artiste. Metro Pictures.
 

Cindy Sherman. Cover Girl (Cosmopolitan), 1975-2011. Une des 3 épreuves gélatino-argentiques. Collection Barbara & Richard S. Lane.

 
Cindy Sherman. Cover Girl (Vogue), 1975-2011. Une des 3 épreuves gélatino-argentiques. Collection privée.


5 - A Play of Selves (1975)

Scénographie
5 - A Play of Selves (1975)

Cette installation, composée de 72 scènes montrant 244 silhouettes découpées et collées, marque une nouvelle phase dans le travail de Cindy Sherman. Elle aborde la fiction en multipliant les personnages et en imaginant un scénario. Il s’agit ici d’un drame sentimental traitant de la séduction et de la jalousie, en quatre actes et un final. Cindy Sherman a noté sur son carnet les noms et les rôles des différents personnages : la femme brisée (et ses différentes incarnations : vanité, folie, détresse, désir), le séducteur, la séductrice, l’amie, la femme idéale, l’homme idéal..., indiquant à chaque fois leurs vêtements, leur ordre d’apparition et leurs expressions. Les différences de taille des figures créent une illusion de profondeur. En jouant tous les rôles, hommes et femmes, Cindy Sherman déploie son imagination et son sens de l’humour, y compris dans des situations amoureuses tragi-comiques.

 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. A Play of Selves, 1975. Une des 72 épreuves gélatino-argentiques sur carton. Final. Glenstone Museum, Potomac, Maryland.
Cindy Sherman. A Play of Selves, 1975. 72 épreuves gélatino-argentiques sur carton. Acte 1. Glenstone Museum, Potomac, Maryland
Cindy Sherman. A Play of Selves, 1975. 72 épreuves gélatino-argentiques sur carton. Acte 2. Glenstone Museum, Potomac, Maryland
Cindy Sherman. A Play of Selves, 1975. 72 épreuves gélatino-argentiques sur carton. Acte 3. Glenstone Museum, Potomac, Maryland
Cindy Sherman. A Play of Selves, 1975. 72 épreuves gélatino-argentiques sur carton. Acte 4 et final. Glenstone Museum, Potomac, Maryland
 
Cindy Sherman. A Play of Selves, 1975. Une des 72 épreuves gélatino-argentiques sur carton. Acte 1, détail. Glenstone Museum, Potomac, Maryland.
 
Cindy Sherman. A Play of Selves, 1975. Une des 72 épreuves gélatino-argentiques sur carton. Acte 2, détail. Glenstone Museum, Potomac, Maryland.


6 - Centerfolds (1981)


Scénographie
6 - centerfolds (1981)

Ces photographies devaient être publiées en double page dans Artforum, d’où leur format inspiré des nus des pages centrales des magazines de charme — centerfolds en anglais. Ici pas de sex appeal, mais des jeunes filles rêveuses, fragiles, amoureuses, comme celle qui attend un coup de téléphone. Cindy Sherman piégé le regard, invitant à scruter une intimité distante. Ses personnages sont soit allongés et vus en surplomb, soit à quatre pattes dans une posture de crainte et de fuite, soit accroupies, bras serrés, le regard dans le vide. La revue a finalement rejeté ces images craignant qu’elles ne scient mal interprétées. L’image de la jeune femme couchée sous un drap noir a ainsi été commentée comme celle d'une victime de viol, hypothèse contredite par l'artiste qui a dit avoir pensé à une fille gênée par te lever du soleil après avoir fait la fête. Ce malentendu en dit long sur les multiples significations possibles de ses œuvres.

 
Cindy Sherman. Untitled #92, 1981. Épreuve couleur chromogène, 61 x 121.9 cm. Collection Cynthia et Abe Steinberger. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.

Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #93, 1981. Épreuve couleur chromogène, 61 x 122 cm. Collection Cynthia et Abe Steinberger. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
 
Cindy Sherman. Untitled #94, 1981. Épreuve chromogène. Courtesy de l’artiste. Metro Pictures.
 
Cindy Sherman. Untitled #90, 1981. Épreuve chromogène. Courtesy de l’artiste. Metro Pictures.


7 - Pink robes & color studies (1982)

Scénographie
7 - Pink robes & color studies (1982)

Incarnant une modèle (pour les Centerfolds ?) en se drapant dans un peignoir, l’artiste semble se présenter ici au naturel, cheveux courts, mine renfrognée, regard frontal. Beaucoup ont voulu voir dans ces images la « véritable » Cindy Sherman, pourtant cette « vérité nue » est totalement fabriquée. Le cadrage, le travail sur la lumière, révèlent des préoccupations formelles que l'on retrouve dans une deuxième série: réalisée en même temps. L’artiste livre ici des versions très différentes d’elle-même, l’une en garçonne, deux autres en jeune fille très féminine avec une robe blanche ou une combinaison en dentelle. Les noms donnés à cette série, color studies ou color lights — études de couleur, lumières colorées — semblent faire passer la forme en amont du sujet.
 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #103, 1982. Épreuve chromogène. Fondation Louis Vuitton.
 
Cindy Sherman. Untitled #112, 1982. Épreuve chromogène. Solomon R. Guggenheim Museum, New York.
 
Cindy Sherman. Untitled #97, 1982. Épreuve couleur chromogène, 114.3 x 76.2 cm. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.


8 - Fashion (1983)


Scénographie
8 - fashion (1983)

En 1983, Cindy Sherman réalise une série destinée à faire la promotion de la boutique Dianne B. dans le magazine Interview. Les travaux qu’elle conduit à partir de vêtements notamment signés Jean-Paul Gaultier ou Comme des Garçons ne citent ni les poses ni les affects attendus d‘un univers glamour. Au contraire, la photographe amplifie l’ambiguïté déjà présente chez ces créateurs, connus pour leur appréhension du vêtement comme lieu d’interrogation des normes culturelles du corps. Elle livre alors une galerie de personnages absents, agressifs ou extraordinaires.
 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #138, 1984. Épreuve chromogène. Fondation Louis Vuitton.
 
Cindy Sherman. Untitled #122, 1983. Épreuve couleur chromogène, 187.3 x 122.6 cm. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
 
Cindy Sherman. Untitled #131, 1983. Épreuve chromogène. Courtesy de l’artiste. Metro Pictures.


9 - Fashion (1994)

Scénographie
9 - fashion (1994)

Le dialogue régulier de Cindy Sherman avec la mode, ses créateurs et ses magazines suit un principe invariable : artiste travaille avec les habits qui lui sont confiés, les images qui en résultent pouvant être utilisées par les commanditaires, comme par elle, dans des versions parfois légèrement modifiées. Ces shootings pour Comme des Garçons ou Harper's Bazaar montrent que le vêtement est un élément déterminant dans la construction simultanée des images et des identités de Cindy Sherman. Déclencheurs de fantaisie et de fiction, les costumes et accessoires qui lui sont remis deviennent souvent méconnaissables et s’intègrent à un imaginaire propre à l’artiste.
 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #276, 1993. Épreuve couleur chromogène, 203.2 x 152.4 cm. Collection Fondation Louis Vuitton, Paris. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
 
Cindy Sherman. Untitled #302, 1994. Épreuve chromogène. Neda Young.
 
Cindy Sherman. Untitled #304, 1994. Épreuve chromogène. Collection Raf Simons.


10 - History portraits (1989-1990)

Scénographie
10 - history portraits (1989-1990)

Dans cette série, Sherman s‘attaque à la tradition occidentale du portrait peint, s'appropriant les thèmes et le langage des maîtres anciens, sur un mode délibérément artificiel. Affublée de costumes confectionnés à partir de vêtements achetés aux puces, de prothèses, de perruques et d’accessoires divers, l’artiste incarne tour à tour madones, nobles, aristocrates et bourgeois, de la Renaissance au XIXe siècle. Des femmes et des hommes prennent la pose dans des décors rudimentaires, composés à partir de rideaux ou de tentures et complétés de quelques objets significatifs. Cindy Sherman parodie le style et les codes traditionnels de la représentation — pose, regard, coiffure, vêtement, etc. — pour inventer ses propres portraits. Seuls quatre d’entre eux font explicitement référence à une œuvre spécifique : Le Jeune Bacchus malade du Caravage (Untitled #224), la Vierge du Diptyque de Melun de Jean Fouquet (Untitled #216), Madame Moitessier d’Ingres (Untitled #204) et La Fornarina de Raphaël (Untitled #205).
 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #205, 1989. Épreuve chromogène. Fondation Louis Vuitton.
 
Cindy Sherman. Untitled #216, 1989. Épreuve couleur chromogène, 221.3 x 142.5 cm. Collection Fondation Louis Vuitton, Paris. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
 
Cindy Sherman. Untitled #228, 1990. Épreuve chromogène. Courtesy de l’artiste. Metro Pictures.
 
Cindy Sherman. Untitled #204, 1989. Épreuve chromogène, tirage d’exposition. Courtesy de l’artiste. Metro Pictures.
 
Cindy Sherman. Untitled #225, 1989. Épreuve chromogène. Olbright Collection.
Scénographie
 
Cindy Sherman. Untitled #224, 1990. Épreuve couleur chromogène, 121.9 x 96.5 cm. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
 
Cindy Sherman. Untitled #212, 1989. Épreuve chromogène. Fondation Louis Vuitton.
 
Cindy Sherman. Untitled #201, 1989. Épreuve chromogène. Fondation Louis Vuitton.
 
Cindy Sherman. Untitled #206, 1989. Épreuve chromogène. Fondation Louis Vuitton.


11 - Fairy tales (1985)


Scénographie
11 – fairy tales (1985)

Une petite fille qui aime se déguiser et a beaucoup d’imagination est nécessairement attirée par les contes de fées — fairy tales —, les histoires de sorcières et de monstres. Ici, Cindy Sherman joue sur des contrastes d’échelle, comme dans Untitled #150, ou une géante à la langue pendante domine des Lilliputiens. Ou bien elle crée des ambiances sombres de forêt où gît un corps (Untitled #155). Elle utilise des prothèses (groin, dents, seins, fesses et jambes) afin d’inventer des figures hybrides entre l’humain et l’animal. Cindy Sherman plonge dans le sordide et le macabre, en se métamorphosant en truie (Untitled #140), en ogresse, en femme accroupie sur un sol de petits cailloux et de coquillages. On retrouve ce même fond dans Untitled #143, montrant un visage barbu noirci qui porte des traces de morsures. Dans Untitled #146, elle évoque un conte halluciné avec une femme drapée au turban. Se faire peur, affronter l’horreur et l'inquiétante étrangeté est pour elle une façon de se préparer à l’impensable.
 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #258, 1992. Épreuve couleur chromogène, 172.7 x 114.3 cm. Collection Fondation Louis Vuitton, Paris. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
 
Cindy Sherman. Untitled #250, 1992. Épreuve chromogène. Fondation Louis Vuitton.
 
Cindy Sherman. Untitled #150, 1985. Épreuve couleur chromogène, 125.7 x 169.5 cm. Collection Allison and Neil Rubler. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.


12 - Sex and surrealist pictures (1992-1996)


Scénographie
12 - sex and surrealist pictures (1992-1996)

Encore une fois, le corps est au centre de ces images. Mais l'artiste en est totalement absente. Pour composer ses étranges « natures mortes » mêlant féminin et masculin, elle utilise des fragments de mannequins : troncs, ventres, jambes, bras, organes génitaux... Montrant une sexualité aussi explicite que déshumanisée, elle frôle le grotesque - comme ce boudin sorti de la vulve poilue d‘une vieille femme terrifiante
(Untitled #250) - et réduit les corps à des orifices béants. L’influence surréaliste est prégnante, le contexte politique d’une Amérique puritaine, alors même que le sida fait rage, l’est encore davantage. Parfois, certains fragments de corps sont peints, jouant sur l'ambiguïté entre le vivant et l’inorganique. Ainsi du baiser entre deux masques (Untitled #305) présenté dans la salle suivante, où l'on ne discerne plus le faux du vrai. Quelques années plus tard, l’artiste a de nouveau recours à des poupées désarticulées qu’elle manipule dans tous les sens. Clin d’œil à Hans Bellmer, mais aussi cruauté et perversité de l'enfant qui joue à torturer ses poupées et transforme des objets transitionnels en jouets érotiques.
 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #261, 1992. Épreuve chromogène. Fondation Louis Vuitton.
 
Cindy Sherman. Untitled #335, 1999. Épreuve gélatino-argentique. Courtesy de l’artiste. Metro Pictures.
 
Cindy Sherman. Untitled #345, 1992. Épreuve gélatino-argentique. Collection Patricia Marshall, Los Angeles.


13 - Disasters (1986-1987)


Scénographie
13 – disasters (1986-1987)

Ici, l’artiste approfondit son exploration du grotesque, de l’horreur et de l’épouvante pour basculer dans le registre du trash, du gore et du répugnant. Dans ces compositions s’agglutinent des matières inorganiques et organiques dont la putréfaction plus ou moins avancée s‘impose en gros plan, dans des cadrages serrés sur ce que le regard et l’esprit assimilent à de la moisissure, du pourrissement, du vomi et d’autres fluides. Scènes de chaos, paysages désolés ou natures mortes étranges : Cindy Sherman pousse au paroxysme l’exploration de l’abject et de l’informe dans une imagerie hallucinatoire intense et dérangeante. Les personnages tendent à disparaître : un sujet parfois se niche dans le reflet de lunettes, à l'arrière-plan, dans l’ombre, ou décentré.

 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #175, 1987. Épreuve chromogène. Collection Metro Pictures.


14 - Masks (1994-1996)


Scénographie
14 - masks (1994-1996)

S'il a déjà fait de ponctuelles apparitions en tant qu’accessoire, le masque devient ici le sujet même de la composition. Rougeoyants, gluants ou recouverts d’une matière indéterminée, ils figurent en gros plan, la physionomie coupée par des effets de grossissement aussi grotesques que monstrueux. Cindy Sherman trouve la une façon  de se cacher, nous rappelant aussi que derrière le masque il n’y a souvent personne, et qu’en latin persona renvoie au masque de l’acteur.
 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #305, 1994. Épreuve chromogène. Collection Michael Schwartz, New York.
 
Cindy Sherman. Untitled #323, 1996. Épreuve couleur chromogène, 147 x 99.1 cm. Collection Fondation Louis Vuitton, Paris. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
 
Cindy Sherman. Untitled #316, 1995. Épreuve chromogène. Collection MJS, Paris.


15 - Clowns (2003-2004)


Scénographie
15 - clowns (2003-2004)

La figure du clown marque un point d’orgue dans la dimension carnavalesque de l’œuvre de Cindy Sherman. Elle s‘en approprie les codes de représentation tout en les caricaturant. Portant perruques et couvre-chefs extravagants, ses personnages sont outrageusement maquillés, exhibant des bouches démesurément agrandies, des yeux et des nez exagérés. Les tenues ont été composées par l’artiste à partir de vêtements de seconde main et d’articles de square dance.
En plus des versions masculines, Cindy Sherman en imagine de féminines voire d’androgynes, étendant la vision traditionnelle du cirque. À travers différents portraits, Cindy Sherman explore la physiognomonie du clown sous des différents registres : joyeux et hilare, triste et Déprimé ou encore cruel et pathétique. Cette série marque une première étape dans le passage de l'analogique au numérique. Si les personnages sont toujours photographiés avec un appareil argentique, les fonds — aplats ou motifs aux couleurs bariolées — sont conçus par ordinateur.


 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #425, 2004. Épreuve chromogène. Neda Young.
 
Cindy Sherman. Untitled #414, 2003. Épreuve couleur chromogène, 147.3 x 99.7 cm. Collection Fondation Louis Vuitton, Paris. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
 
Cindy Sherman. Untitled #413, 2003. Épreuve chromogène. Neda Young.


16 - Murals (2010)


Cindy Sherman. Untitled #549 (E, C), 2010. Impression pigmentaire sur textile adhésif Phot Tex.
Fondation Louis Vuitton. Courtesy de l’artiste, Metro Pictures.
16 – murals (2010)

Mis à échelle de l‘architecture, les personnages de Cindy Sherman dont l’excentricité se cognait encore aux limites du cadre sont à présent sans limite. D’une taille démesurée, ses figures surgissent dans l’espace de l’exposition, faisant du musée un théâtre. L’arrière-plan graphique en noir et blanc de ces papiers peints accentue le décalage entre un décor de conte de fée et des êtres tout aussi factices, mais larger than life. Chevaliers de pacotille, gentes demoiselles ou saltimbanques sortis d‘un cirque fantaisiste sont campés par une artiste au naturel, mais hagarde. Exempts de cosmétique, les visages de Cindy Sherman dévoilent des troubles légers, des déformations allusives opérées par un logiciel de retouche.
 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #549 (E, C), détail, 2010. Impression pigmentaire sur textile adhésif Phot Tex. Fondation Louis Vuitton. Courtesy de l’artiste, Metro Pictures.


17 - Collages (2015)


Cindy Sherman. Untitled #562, 2015. Impression par sublimation thermique sur métal, 110.5 x 217.8 x 5.1 cm.
Collection privée, Paris. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
17 - collages (2015)

Même si Cindy Sherman travaille presque toujours par « séries », les critères d'appréciation de ses œuvres se rapprochent de ceux appliqués au tableau. Il s‘agit d'objets autonomes plutôt que d‘images extraites d'un ensemble. Toutefois, depuis le début des années 2010, l’artiste commence à accrocher certaines de ses œuvres à touche-touche, cadre contre cadre. Ses photographies sont parfois exposées à la façon de séquences assemblées par cuts — soit des raccords abrupts où voisinent deux images pour susciter de nouvelles significations. En 2015, elle a poursuivi en combinant des images de différentes séries restées non exploitées dans ses archives.
 
Texte du panneau didactique
 
Panneau de transition vers la suite de l'exposition.


18 - Landscapes (2010-2012)


Scénographie
18 - landscapes (2010-2012)

Situées dans la suite des murals, ces grandes prises de vues panoramiques aux allures de cinémascope ont été originellement réalisées pour Pop Magazine en collaboration avec
Chanel. Cindy Sherman y campe des créatures intemporelles, notamment grâce à une garde-robe qui navigue des années folles de Coco a |'érudition de Karl Lagerfeld. Avec un souci de |’étrangeté et du trucage délibéré, elle s‘incruste, avec l’extravagante retenue d’une femme tombée du ciel, sur des clichés de nature sauvage, retouchés par des filtres informatiques, pris en Islande ou sur les îles de Capri et de Stromboli.
 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #540, 2010. Épreuve chromogène. Collection privée.
 
Cindy Sherman. Untitled #544, 2012. Épreuve chromogène. Collection privée.
 
Cindy Sherman. Untitled #545, 2010-2011. Épreuve chromogène. Young Family, New York.


19 - Society Portraits (2008)


Scénographie
19 - society portraits (2008)

Pour ces portraits d’apparat, Cindy Sherman s‘affiche dans un univers d’un classicisme luxueux, dans des postures de noblesse et de haute bourgeoisie. Las, malgré les insignes de l'argent et du pouvoir, ces images se fendillent à mesure qu’affleurent les rides sous le maquillage, que se dévoilent des mains accusant les années ou des détails incongrus. En 2008, après une césure de quatre ans dans son travail, elle perçoit un changement sur son visage, encore accentué par la haute définition de l'appareil numérique qu’elle utilise dorénavant. « À présent, il ne s‘agit plus de rajouter des rides mais d’utiliser celles que j'ai pour raconter autre chose. », explique l'artiste.
 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #477, 2008. Épreuve chromogène. Collection Carla Emil et Rich Silverstein.
 
Cindy Sherman. Untitled #466, 2008. Épreuve couleur chromogène, 246.7 x 162.4 cm. Collection David Roberts, Londres. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
 
Cindy Sherman. Untitled #476, 2008. Épreuve chromogène. Collection Pamela et Arthur Sanders.
Scénographie
 
Cindy Sherman. Untitled #465, 2008. Épreuve couleur chromogène, 163.8 x 147.3 cm. Collection privée, Paris. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
 
Cindy Sherman. Untitled #475, 2008. Épreuve couleur chromogène, 219.4 x 181.6 cm. Olbricht Collection. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
 
Cindy Sherman. Untitled #470, 2008. Épreuve chromogène, tirage d’exposition. Sammlung Goetz, Munich.
 
Cindy Sherman. Untitled #474, 2008. Épreuve chromogène. Collection Cynthia et Abe Steinberger.


20 - Headshots (2000)


Scénographie
20 - headshots (2000)

Dans ces « portraits d’identités » (headshots), Cindy Sherman redevient actrice pour mimer « des comédiennes ratées ou tombées dans l’oubli (secrétaires, ménagères ou jardiniers dans la vie réelle), qui posent pour des portraits afin de trouver un emploi », manifestant son empathie pour ses personnages. Les headshots nous parlent d’illusions perdues, de vieillissement et de la difficulté à trouver sa place dans la société actuelle, dans un ton à la fois sévère et tendre.
 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #400, 2000. Épreuve couleur chromogène, 91.4 x 61 cm. Glenstone Museum, Potomac, Maryland. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
 
Cindy Sherman. Untitled #352, 2000. Épreuve chromogène. Collection Metro Pictures.
 
Cindy Sherman. Untitled #399, 2000. Épreuve chromogène. Fondation Louis Vuitton.


21 - Fashion (2007-2008 / 2016-2018)


Scénographie
21 - fashion (2007-2008 / 2016-2018)

Réalisés au XXIe siècle, les travaux impulsés par les collaborations de Cindy Sherman avec Balenciaga ou Harper’s Bazaar obéissent au nouveau régime iconographique de la mode, désormais passée au rythme des réseaux sociaux. Observatrice des passions d’un milieu vivant grâce à l'image, elle délivre une série de clichés délibérément street style, en accord avec les codes des bloggeurs et autres influenceuses. Sherman juge le selfie, acte autocentré, « so vulgar », mais ses poses et déguisements ont annoncé la vogue d'une mise en scène de soi décomplexée. Reprenant les choses en main, elle a par ailleurs débuté un compte Instagram où se mêlent des images occasionnelles de sa vie privée et des selfies débridés à grands coups de filtres numériques accessibles du bout des doigts.
 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #462, 2008. Épreuve chromogène. Julie & Barry Smooke.
 
Cindy Sherman. Untitled #459, 2007. Épreuve chromogène. Fondation Louis Vuitton.
 
Cindy Sherman. Untitled #461, 2007. Épreuve chromogène. Collection Pamela et Arthur Sanders.
 
Cindy Sherman. Untitled #586, 2016-2018. Impression par sublimation thermique sur métal. Courtesy de l’artiste, Metro Pictures.
 
Cindy Sherman. Untitled #590, 2016-2018. Impression par sublimation thermique sur métal. Courtesy de l’artiste, Metro Pictures.


22 - Men (2019-2020)


Scénographie
22 - men (2019-2020)

Inédite, cette série se caractérise par un changement de genre. Si l'artiste a déjà incarné des personnages d’hommes depuis ses premières œuvres de jeunesse, c’est la première fois qu’elle y consacre une série complète. Pour l‘occasion, Sherman a puisé dans le vestiaire homme de Stella McCartney composant des silhouettes à la masculinité androgyne qui apparaissent dans des paysages variés travailles numériquement. Lorsqu’ils ne sont pas solitaires, ses personnages sont accompagnés d’un double, potentiellement féminin. À travers cette galerie de portraits, elle réinvente les codes de représentation d’une masculinité nouvelle et volontiers ambiguë qui brouille les frontières habituelles entre les genres.
 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #609, 2019. Impression par sublimation thermique sur métal. Courtesy de l’artiste, Metro Pictures.
 
Cindy Sherman. Untitled #610, 2019. Impression par sublimation thermique sur métal, 189.2 x 228.6 cm. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
 
Cindy Sherman. Untitled #602, 2019. Impression par sublimation thermique sur métal, 222,3 cm x 193,7 cm. Collection Fondation Louis Vuitton, Paris. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.


23 - Crossing Views (1)
Salle partiellement consacrée à Cindy Sherman


Photographies de Cindy Sherman. Vue d'installation de l'exposition « Crossing Views », Fondation Louis Vuitton, Paris.
© Fondation Louis Vuitton / Marc Domage.
 
Photographies de Cindy Sherman
 
Photographies de Cindy Sherman


24 - Crossing Views (2)
Salle consacrée en grande partie à Cindy Sherman


Scénographie
Cindy Sherman

Le portrait est évoqué ici selon deux approches actuelles, mais antinomiques. Les sept tapisseries de Cindy Sherman, reprenant ses images Instagram, refusent, par un maquillage réalisé directement sur l'image, la fonction d’embellissement du logiciel au profit d'un véritable enlaidissement. Le transfert des images sur un support très traditionnel accentue ce décalage.
 
Texte du panneau didactique
 
Cindy Sherman. Untitled #606, 2019. Tissage coton, laine, fil, acrylique, coton mercerisé, lurex et polycoton. Courtesy de l’artiste, Metro Pictures.
 
Cindy Sherman. Untitled #604, 2019. Tissage de coton, laine, fil, acrylique, coton mercerisé et Lurex,  290.8 x 226.7 cm. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
 
Cindy Sherman. Untitled #607, 2020. Tissage de coton, laine, acrylique, coton mercerisé et polycoton, 284.5 x 218.4 cm. Courtesy de l'artiste et Metro Pictures, New York. © 2020 Cindy Sherman.
 
Cindy Sherman. Untitled #617, 2019. Tissage coton, laine, fil, acrylique, coton mercerisé, lurex et polycoton. Courtesy de l’artiste, Metro Pictures.
 
Cindy Sherman. Untitled #605, 2019. Tissage coton, laine, fil, acrylique, coton mercerisé, lurex et polycoton. Courtesy de l’artiste, Metro Pictures.