FREDERIC CHOPIN
La note bleue

Article publié dans la Lettre n° 313

FREDERIC CHOPIN. LA NOTE BLEUE. L’hôtel Scheffer célèbre l’anniversaire de la naissance de Chopin, le 1er mars 1810, qui venait ici en ami. Avec 90 peintures, sculptures, dessins de Delacroix, Corot, Courbet, Ingres, Chassériau et Ary Scheffer, une intéressante exposition y restitue l’ambiance des salons parisiens de 1831 à 1849, où le musicien enchantait par sa « note bleue », celle de l’exil, subtile correspondance des sons aux couleurs, de la mouvance de la lumière aux états d’âme.
De très beaux portraits dont celui de Chopin par Delacroix et celui de la cantatrice Pauline Viardot, sœur de La Malibran, offert au musée à cette occasion. Des paysages (Ville d’Avray, étang au bouleau devant les villas, par Corot) où la « note bleue » habite les brumes pré-nocturnes qu’aimait Chopin.
Succès et gaîté sont évoqués par les brillants salons où on le voit au piano, ou dans cet éventail humoristique (Charpentier, 1937), qui caricature « Les hôtes de Nohant ». Présence du Pleyel qui garde mémoire de ses sonorités. Surprise devant la finesse extrême de sa Main gauche, plâtre du sculpteur Clésinger, qui assurait pourtant la force souterraine de son jeu. Le masque ultime rappelle que Chopin meurt, phtisique, à 39 ans.
Frederick, ainsi l’écrivait George Sand, aurait certainement aimé l’esprit de cet hommage. L.D. Musée de la Vie Romantique 9e. Jusqu’au 11 juillet 2010. Pour voir notre sélection de visuels, cliquez ici. Lien : www.vie-romantique.paris.fr.

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