Parcours en images de l'exposition

1940 ! PAROLES DE REBELLES

avec des visuels mis à la disposition de la presse
et nos propres prises de vue

Parcours accompagnant l'article publié dans la Lettre n°510 du 28 octobre 2020




Une France « éblouie par son malheur »

 
Affiche de l'exposition
 
Panneau didactique
La défaite militaire française de 1940

 

Panneau didactique
 
Illustration de la « drôle de guerre ». Soldats de la 3e armée française posant devant une cagna en Moselle. ©Photographe inconnu / ECPAD/Défense/3ARMEE 44 C1098.
L'état de la France en juin 1940

 

Prisonniers français devant le café de la Bascule à Louvroil, dans le Nord, 10 mai-17 juin 1940. © Photographe inconnu/Luftwaffe K.B.K. 4/ECPAD/Défense/DAA 321 L06.

Panneau didactique
 
Convoi de réfugiés sur une route en mai 1940. © Photographe inconnu / SCA/ECPAD/Défense/1ARMEE 41 A656.
 

Panneau consacré à Jean Moulin (1899-1943)

Cliquer ici ou sur l'image pour voir la lettre de Jean Moulin à sa mère et à sa soeur, datée du 15 juin 1940.
Jean Moulin est alors préfet d'Eure-et-Loir et il évoque les conditions de la défaite française et les événements tragiques survenus à Chartres.
Avec une étonnante conclusion prémonitoire sur le comportement des Allemands à son égard.

 

 
Chartres (Eure-et-Loir), juillet 1940, Jean Moulin et Von Gütlingen. Brutalisé par les Allemands parce qu’il refuse de signer un texte infâmant pour les troupes noires de l’armée française, Jean Moulin tente de se suicider le 17 juin 1940. Il se fait photographier, portant un pansement à la gorge, afin de rassurer sa mère et sa sœur. Von Gütlingen, feldkommandant de Chartres, s’est invité sur la photographie. © Musée de l’ordre de la Libération.

 

Les armistices et leurs conséquences

 

 

Signature de l’armistice franco-allemand à Rethondes le 22 juin 1940. © Musée de l’ordre de la Libération.

Panneau didactique
 
Signature de l’armistice franco-italien à Olgiata (Italie) le 24 juin 1940. © Istituto Luce Cinecitta Historical Archive.
La spécificité française

 
Panneau didactique
 
Londres, 20 juin 1940, le général de Gaulle (1890-1970) et le lieutenant Geoffroy Chodron de Courcel (1912-1992) devant Saint Stephen’s House. © Musée de l’ordre de la Libération.
Les compagnons de la Libération

 
Panneau didactique
 
Légendes de la carte ci-dessous.

L'engagement des futurs compagnons de la Libération en 1940
(voir légendes ci-dessus)




1 - « Cesser le combat » ?

Scénographie
 
Discours du Maréchal Pétain le 17 juin 1940.
 
Panneau didactique.
 
Discours du Général de Gaulle le 18 juin 1940.
 
Jacques Joubert des Ouches (1920-1944) (voir plus bas).
Scénographie
 
Veste, casquette et photographie d’Henri Thomas, maître de phare de l’île de Sein. Il est le premier qui, sur l’île, entend le général de Gaulle à la radio et avertit les Sénans du deuxième discours qu’ils entendent collectivement le 22 juin 1940.
 
Maquette du Maris Stella
Le Maris Stella (sloop langoustier de 10,32 m construit en 1931) est un des cinq bateaux ayant quitté l’île de Sein en juin 1940. Parti pour l'Angleterre le 26 juin 1940 piloté par son patron Martin Guilcher, il rentre sur l’île en février 1945.
Son naufrage en décembre 1949 au large de Sein entraîne la mort de quatre marins dont Martin Guilcher.
Musée et Abri du marin de l’île de Sein.
 

Sur Le Trébouliste, trois heures avant son arrivée à Newlyn, en Cornouailles anglaises. C’est sur ce langoustier que Jacques Joubert des Ouches (1920-1944) et une centaine d’élèves pilotes, sous la direction d’Édouard Pinot, commandant de l’école, embarquent à destination de l’Angleterre le 18 juin 1940. © Photo famille Bizien, coll. Many Souffan.

Vareuse et casquette du sous-lieutenant Jacques Joubert des Ouches. Don du génaral Joubert des Ouches. Musée de l'Ordre de la Libération.
 

Lettre de Jacques Joubert des Ouches à ses parents. Mardi 19 juin 1940. 3 feuillets autographes recto-verso. Don du génaral Joubert des Ouches. Musée de l'Ordre de la Libération.

Cliquer ici ou sur la lettre pour lire une transcription de celle-ci.

 

Vitrine consacrée à René Mouchotte (1914-1943) et à Paul Legentilhomme (1884-1975)
 



« Lundi 17 juin
Je viens d’apprendre par la radio l’incroyable nouvelle de la capitulation de Pétain. C’est tellement inconcevable qu’on reste là, les membres brisés à s’imaginer mille choses, un rêve, une erreur, une propagande, pour tenter de faire s’évanouir l’horrible cauchemar.
Impitoyable, la T.S.F. achève de briser la résistance de nos nerfs trop tendus en faisant résonner une Marseillaise vibrante, le dernier appel d’une France hier libre.
De ma vie je ne me rappelle avoir ressenti une émotion aussi intense et douloureuse. On voudrait courir, montrer à tous qu’on a encore une force, une énergie pour continuer à combattre. La France doit rester la France et son cœur bat toujours malgré ceux qui veulent l’assassiner sans lui permettre de lutter.»

René Mouchotte (1914-1943)
 
Première page du carnet manuscrit de René Mouchotte à la date du lundi 17 juin. © Coll. famille Quentin.

 

 

 
- Képi d’apparat du général Legentilhomme. © Musée de l’Ordre de la Libération.
-Parements de manche d’uniforme de grande tenue du général Legentilhomme.
© Musée de l’Ordre de la Libération.
 
Paul Legentilhomme (1884-1975).


2 - La « passion et la raison »



Scénographie
Une quinzaine de valeurs, causes et sentiments ont été identifiés afin de créer un nuage de mots (vue partielle ci-dessus)
 
Panneau didactique
 
Honoré d’Estienne d’Orves (1901-1941).
Vitrine consacrée à Honoré d’Estienne d’Orves (1901-1941) avec sa cape et son sabre d’officier de marine.
 
René Pleven (1901-1993)
 

Lettre de René Pleven à son épouse écrite à Londres le 21 juillet 1940. Dans cette lettre, René Pleven donne les raisons qui l’ont conduit, au terme d’une longue réflexion, à se rallier au général de Gaulle, choix que n’approuve pas son épouse, Annette, alors aux États-Unis. C’est par patriotisme –et en dépit qu’aucun grand chef n’ait accepté de prendre « la tête de la Résistance » - et au nom de l’alliance franco-anglaise qu’il renonce à s’engager dans les forces canadiennes et qu’il rejoint de Gaulle. © Musée de l’Ordre de la Libération.

Cliquer ici ou sur la lettre pour en lire une transcription.

 

 

Vitrine consacrée à Berty Albrecht (1893-1943).

 
 
Le Problème sexuel, n°3 juillet 1934.
Militante du droit des femmes, Berty Albrecht crée en 1933 une revue, Le Problème sexuel, dans laquelle elle défend notamment le droit à l’avortement libre.

 

 

 

Diplôme d’ambulancière de Berty Wild (Albrecht) de juin 1912. © Musée de l’Ordre de la Libération.
 
Portefeuille, laissez-passer allemand, carte de visite, mandat de Berty Albrecht et photo d'identité de sa fille Mireille.
Vitrine consacrée à Jacques Hébert (1920-2018) et à Michel Faul (1920-1945)
 
Jacques Hébert (1920-2018)
 
Michel Faul (1920-1945)
 

Billet manuscrit (Bayonne, 21 juin 1940) par lequel Pierre Hébert autorise son fils mineur, Jacques « à se rendre en Angleterre et à y contracter un engagement ». Le jour même, avec son jeune frère, Bernard, Jacques Hébert parvient à embarquer à Saint-Jean-de-Luz à bord du Batory à destination de l’Angleterre. © Musée de l’Ordre de la Libération.
 
Billet écrit à Saint-Jean-de-Luz le 20 juin 1940 par la mère de Michel Faul, alors âge de dix-neuf ans l’autorisant à « solliciter de l’autorité militaire un visa pour aller en Angleterre et s’y mettre à la disposition des autorités compétentes en vue de servir la France ». © Musée de l’Ordre de la Libération.
 
Carte d’étudiant en médecine de Jacques Hébert. © Musée de l’Ordre de la Libération.
 
Carte d’identité de Michel Faul. Muni de cette carte d’identité et du billet de recommandation de sa mère, ce dernier, alors que le départ des Français vers l’Angleterre est interdit, obtient du commandant de police de Bayonne sur sa carte un tampon, une signature et la mention manuscrite « se rend en Angleterre ». Cela lui permet d’embarquer à Saint-Jean-de-Luz, le 21 juin 1940 sur un bâtiment polonais le Sobieski, pour rejoindre l’Angleterre. © Musée de l’Ordre de la Libération.


3 - « Entrer dans l'aventure »



Scénographie
 

20 juin 1940, le Farman 222 n° 19 pris en photo par un appareil de la RAF à l’approche des côtes de Cornouailles (Royaume-Uni). Piloté par les adjudants-chefs James Denis et Louis Ferrant, le Farman est parti de Saint-Jean d’Angély avec une vingtaine de personnes à bord dont Georges Goumin, André Cantès et Roger Speich, tous futurs compagnons de la Libération. © Photo Stéphane Burylo / Coll. Many Souffan.

Panneau didactique.
 
Au premier plan, le futur compagnon de la Libération Pierre Simonet sur le cargo polonais Baron Kinnaird en direction de la Grande-Bretagne fin juin 1940. © Pierre Simonet.






3.1 « Depuis la métropole »



Scénographie
 
Panneau didactique.
 
John Hasey (1916-2005)
Citoyen américain, il s’installe en France en 1937 et sert dans le corps des ambulanciers américains mis à la disposition de l'armée française lors de la campagne de 1940. Il rejoint les FFL en Grande-Bretagne et combat avec la 13° DBLE en Érythrée. Une grave blessure en Syrie ne l'empêche pas de poursuivre son engagement dans les FFL jusqu’à la fin de la guerre, notamment comme aide de camp à l’état-major du général Koenig. Promu lieutenant en août 1941, il est le premier Américain fait Compagnon de la Libération par le général de Gaulle.
Vitrine consacrée à Maurice Halna du Fretay (1920-1942).
 
Maurice Halna du Fretay (1920-1942).
 
Manuel élémentaire d’aviation ayant appartenu à Maurice Halna du Fretay. © Coll. Marie France Halna du Fretay.
 

Henry Lamb, A young French Airman, huile sur toile, 1945. Le portrait original de Maurice Halna du Fretay exécuté par le peintre de l’armée britannique Henry Lamb en 1941 a disparu avec le bateau coulé qui le transportait pour une exposition en Australie. Ce tableau est une reprise par Henry Lamb lui-même, qui l’a recomposé à partir de notes qu’il avait conservées. © Coll. Thierry Fidel Le Carpentier.

 

 

Pilot’s Flying log book de Maurice Halna du Fretay.
Ce type de carnet individuel de vol était fourni à tous les pilotes de la Royal Air Force. À la page du 19 août 1942,  lors de sa seconde mission de la journée (raid sur Dieppe), Maurice  Halna du Fretay est marqué manquant («  Failed to return »). Prêt de Thierry-Fidel Le Carpentier.

 
Plan sommaire de la côte sud de l’Angleterre tracé le 19 juin 1940 sur la base de Cazaux (Gironde) par des pilotes britanniques du Coastal Command pour Georges Grasset. Ce plan aide ce dernier à s’évader de France le jour même aux commandes d’un Caudron Simoun. © Musée de l’Ordre de la Libération.
 
Croquis de préparation de son évasion, sur lequel Maurice Halna du Fretay a dessiné le manoir familial avec l’emplacement de son avion Zlin, remonté à l’abri des arbres et donc de l’aviation allemande. Décidant de s’envoler depuis l’allée de la propriété, il signale par une croix les arbres qui devront être abattus pour permettre le décollage de l’avion. © Coll. Thierry Fidel Le Carpentier.


3.2 « Depuis l'Empire »



Scénographie
 

Paul Jourdier (1907-1995)

Panneau didactique
 
Revolver MAS modèle 1892 de Paul Jourdier avec lequel ce dernier passe du Liban en Palestine. © Musée de l’Ordre de la Libération.
 
Raoul Béon (1911-1973)
 

Lettre de Raoul Béon à sa femme (recto).
Moussoro (Tchad) – 1er septembre 1940.
1 feuillet recto-verso manuscrit.
Dans cette lettre testament, Raoul Béon exprime son écœurement devant la défaite de 1940 et les raisons qui l'ont poussé à rejoindre la France libre en toute connaissance de cause.
Prêt de Françoise Basteau-Lacoste (petite-fille de Raoul Béon).

Cliquer ici ou sur la lettre pour lire sa transcription.

 

 

 

Georges Thierry-d'Argenlieu (1889-1964).
 
Récit d'évasion. Sur ce cahier, rédigé à partir de 1948, Georges Thierry-d'Argenlieu relate les péripéties de son évasion de France du 22 au 24 juin 1940. Musée de l'Ordre de la Libération.
Scénographie
 
Félix Broche (1905-1942)
 
Bulletin de presse des Établissements français de l’Océanie, n° 154, 3e année, 1er octobre 1940.
L’avis à la population du capitaine Broche suivant le ralliement à la France libre de Tahiti le 9 septembre et de la Nouvelle-Calédonie le 24 septembre 1940 annonce la création d’un corps de volontaires. Il s’agit du Bataillon du Pacifique qui sera mis sur pied et commandé par Félix Broche.
© Musée de l’Ordre de la Libération.
 
Philippe Leclerc de Hauteclocque (1902-1947).
 
Croix de Lorraine fabriquée au Tchad, ayant appartenu au colonel Leclerc. © Musée de l’Ordre de la Libération.
 
Félix Eboué, gouverneur du Tchad, envoie à sa fille le texte décisif qu’il vient de lire avec le colonel Marchand, commandant militaire du territoire, à « la population au milieu d’acclamations quasi unanimes ».
 
Félix Éboué (1884-1944).
 
Ordre du jour n° 1 du vice-amiral Muselier
Londres, 1er juillet 1940 - 2 feuillets dactylographiés
Nommé au commandement des Forces navales françaises libres par le général de Gaulle, le vice-amiral Muselier s'adresse, dans son premier ordre du jour, aux marins ayant rejoint la France libre. Il les délie de « toute obligation d’obéissance » à l’égard des armistices « signés sous la force ».
Musée de l’Ordre de la Libération.
 
Émile Muselier (1882-1965)
 
Edgard de Larminat (1895-1962)
 
Projet d’appel à la population du Cameroun 27 août 1940
2 feuillets recto manuscrits
Cette proclamation écrite par le colonel Edgard de Larminat suit le ralliement du Cameroun à la France libre obtenu le même jour par le colonel Leclerc. Par ce texte (non diffusé ?) le colonel de Larminat rappelle les buts de la France libre : continuer le combat et maintenir le mandat français sur le Cameroun tout en rassurant la population sur l'avenir économique du territoire et la garantie des droits individuels.
Musée de l’Ordre de la Libération.


3.3 « Depuis Londres »



Scénographie
 
16 juin 1940, éléments de la brigade de haute montagne de retour de Norvège débarquant à Brest. Le surlendemain, ils réembarquent pour l’Angleterre. © Musée de l’ordre de la Libération.
 
Camp d’Aintree près de Liverpool, 24-25 juin 1940, rassemblement de militaires français. Parmi les 10 000 hommes et 350 officiers, seuls quelques dizaines rejoindront la France libre. © SHAD / Fonds Martial Valin.
Vitrine avec l'oriflamme à croix de Lorraine qui a flotté de 1940 jusqu’à la Libération sur le centre d’accueil des volontaires français libres dans le quartier de Kensington à Londres (à gauche)
et le fanion de la brigade de haute-montagne, commandée par le colonel Antoine Béthouart et engagée en Norvège en avril-mai 1940 (à droite).
© Musée de l’Ordre de la Libération. 
 

Soldier’s service and pay book de Constant Colmay. © Musée de l’Ordre de la Libération.

 

Constant Colmay (1903-1965).
 
Télégramme de Bernard Harent, 1940 : « Par suite incompatibilité idées, garde métier mais change patron – Tendresses – B. Harent ». Par ces quelques mots « codés », Bernard Harent annonce à sa famille son ralliement à la France libre. © Musée de l’Ordre de la Libération.
 
Registre d’engagement provisoire à l’Olympia Hall
Juillet 1940, page 8
Ce registre porte les noms des premiers engagés dans la « Légion des volontaires commandée par le général de Gaulle » alors rassemblés à l’Olympia Hall, centre d'exposition londonien.
Sur cette page, se trouvent les noms de neuf futurs compagnons de la Libération : Lalande, Bolifraud, Dureau, Stahl, Genet, de Ferrières, Schmidt, Martin et Mairet.
Service historique de la Défense, Château de Vincennes.
 
Acte d’engagement dans la France libre de Jacques Hébert. © Musée de l’Ordre de la Libération.


L'engagement des futurs Compagnons de la Libération en 1940



Carte montrant l'origine des Compagnons de la Libération en 1940 (voir légende ci-dessous)

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Après l'annonce de l’armistice de juin 1940, où qu’ils se trouvent dans le monde, les futurs Compagnons de la Libération cherchent, pour la plupart d’entre eux, à rejoindre un territoire d’où ils pourront continuer le combat. Les autres, à défaut d’y parvenir s’engagent sur place dans la Résistance en France ou dans des territoires qui ont rallié la France libre.

 

 

 
Légendes de la carte ci-dessus.
Vue partielle des photographies des Compagnons de la Libération.
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Vue partielle des photographies des Compagnons de la Libération.
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Vue partielle des photographies des Compagnons de la Libération.
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