KUZCO L'EMPEREUR MEGALO

Article publié dans la Lettre n° 185


KUZCO L’EMPEREUR MEGALO. Dessin animé américain de Mark Dindal (2001-couleurs-1h20).
Tyran incontesté, Kuzco règne sur son empire du haut de la fougue, de l’égoïsme et de l’orgueil de ses 18 ans. Il s’ennuie? Il convoque Patcha, le chef d’un village perché sur une colline et lui déclare sans ambages qu’il va y construire sa résidence secondaire avec piscine et toboggan, qu’importe si le village est rasé. Emoi légitime de Patcha, futur S.D.F avec femme enceinte et marmaille qui cherche vainement une solution à ce problème épineux sur le chemin du retour. Mais dans l’ombre veille l’horrible Yzma, conseillère de l’Empereur depuis on ne sait plus quand. Cette Harpie sans âge conçoit le vaste dessein d’éliminer le jeune empereur mégalo pour régner à sa place. Elle est heureusement assistée de Kronk, sorte de brute épaisse dépourvue non de force mais de Q.I. qui, au lieu d’empoisonner Kuzco un soir de ripailles, le transforme tout de go en lama. Stupeur d’Izma qui somme Kronk de se débarrasser du lama, stupeur de Patcha qui, de retour chez lui, découvre le dit lama dans sa charrette et reconnaît l’Empereur. Leurs mésaventures ne font que commencer!
Kuzco, un produit Walt Disney? Stupeur du spectateur qui, habitué à la mièvrerie dans laquelle verse les célèbres studios depuis quelques temps, n’en revient pas du changement. Exit les chansons débiles et bouche-trous d’un scénario poussif à la guimauve et aux bons sentiments. Nous voici devant de vrais héros aux aventures rocambolesques, embarqués dans un scénario au suspense constant, truffée de gags et de péripéties tellement inextricables qu’elles en deviennent parfois surréalistes. Les dialogues suivent , d’un humour et d’une drôlerie complètement délirants, qui se terminent en apothéose par le fameux message de l’amitié et de la solidarité suggéré tout en finesse.
David Reynolds, le magicien de cet incroyable renouveau, réunit tous les genres, le Walt Disney de la meilleure veine, mâtiné de Tex Avery. Doué d’un graphisme étonnant, il offre une vision pleine de contrastes, celle des décors infiniment grands opposés à celle des personnages infiniment petits, le tout assaisonné d’une musique qui décoiffe et inspire aussi bien l’émotion que le rire. Lien:
www.disney.fr/FilmsDisney/Kuzco/


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